La bibliothèque est un bâtiment de mémoire, de préservation de patrimoine et le programme d’équipement public qui se relie le plus à la question de l’identité. C’est un espace non seulement physique mais aussi et surtout virtuel, où l’on peut s’échapper, rêver, découvrir. 
    Le projet cherche à réconcilier les jeunes générations d’Albanais avec leur passé et leurs racines, avec ce qui les définit, tout en prenant une démarche d’ouverture.    
    La figure du projet est composée par un socle, en continuité avec la place, qui crée un lien entre la ville et la forêt. Un cube massif s’associe à cet axe de traversée. Il constitue un signal urbain qui contraste la végétation environnante. Cette stèle blanche s’inspire également des kulla – des tours de pierre traditionnelles qu’on retrouve en Albanie. 
La contrainte programmatique du stockage rejoint le choix de la façade monolithique urbaine - les espaces de lecture s’orientent vers la forêt et ses échappées visuelles apaisantes, tandis que l’espace s’enchevêtre librement autour  d’un vide central élaboré. 
    D’autre part, le volume du cube, un signal vu depuis la ville se transforme en lanterne urbaine avec sa façade en mur rideau éclairée la nuit lorsqu’on approche la ville depuis la forêt. C’est une lanterne qui guide le passant vers le savoir, vers la ville comme recueil des richesses culturelles du peuple albanais. 
La Bibliothèque Nationale albanaise est un projet qui se trouve dans un site d’importance historique pour la ville avec des atouts paysagers exceptionnels, c’est un site de transition entre la forêt et la ville, entre les collines et la plaine.