Le Fantôme de l'Opéra
Lyon, France
For common people, a cocktail is just a nice thing to drink. As myself, I see a recipe, a place history, a story that generates emotions. Inspired by the cocktails of the bar "The Fantom of the Opera" in Lyon, we worked to show you these stories through some pictures. Enjoy !
(If someone could translate the stories down there I would be grateful !)
4 Cocktails, 4 moods, 4 stories
"Sacrée Française !"
Le claquement d’un miroir de poche que l’on refermait sonna comme un ordre.
— Repartons, dit-elle satisfaite, le tube de mascara encore en main. Me voilà prête. L'élégante Bugatti bleue, qui docilement patientait depuis quelques minutes sous le soleil écrasant, s’ébranla.
— Sacrée Française, soupira le chauffeur.
Gin Hendrick's, muscat, vermouth blanc, eau de lavande
"Un Songe à Maggys Bay"
— Une fin d’après-midi, à Peggys Cove, Nouvelle Écosse, j’observais une silhouette, immobile et pourtant si gracieuse. Au bout de longues minutes, m’apercevant, elle me fixa. Les rayons du soir dardaient St. Margarets Bay de mille scintillements douloureusement romantiques. On se fixa longtemps…
A cet instant, Mary Poppins aurait juré que le cœur de l'officier se serra.
— Et ? questionna-t-elle alors.
— Nous nous ne sommes jamais revus. Elle attendait peut-être juste un mouvement de ma part. Il n'est jamais venu. Au bout d'un moment, elle a baissé les yeux, et détourné la tête. Elle s’en est allée. Et moi, je ne l’ai pas suivie, je partais le lendemain chasser le caribou…
A cet instant, Mary Poppins aurait juré que le cœur de l'officier se serra.
— Et ? questionna-t-elle alors.
— Nous nous ne sommes jamais revus. Elle attendait peut-être juste un mouvement de ma part. Il n'est jamais venu. Au bout d'un moment, elle a baissé les yeux, et détourné la tête. Elle s’en est allée. Et moi, je ne l’ai pas suivie, je partais le lendemain chasser le caribou…
whisky monkey shoulder, liqueur de noix, sirop d'érable, bitter old fashioned
"Soupirs, Chambre 8"
Reste la nuit, la plainte monocorde des rues mortes, des grappes muettes trop droites des voitures et des bus, que seul perturbait le passage d’un feu, du rouge au vert. Et puis l’inverse. Le trouble était ailleurs. Dans cette chambre qui les réunissait enfin. Et qui la dessinait, griffée d’ombre et de lumière, fragile. Les derniers tissus, et puis plus rien. Nue. Sa pudeur lui répondait en rouleaux hésitants de vagues imprécises, s’écrasant en silences mal ajustés, mais si bruyants qu’on aurait dit qu’ils allaient parler. S’ils avaient pu…
S’ils avaient pu, ils auraient raconté leurs cœurs trop grands, et leurs sourires fugitifs, leurs secondes promises à leurs heures vagabondes. Ils auraient raconté tout ça. Dehors la nuit. Mais dans une chambre, là, des gestes incertains, d’impossibles fuites, et des soupirs qui demandent asile…
S’ils avaient pu, ils auraient raconté leurs cœurs trop grands, et leurs sourires fugitifs, leurs secondes promises à leurs heures vagabondes. Ils auraient raconté tout ça. Dehors la nuit. Mais dans une chambre, là, des gestes incertains, d’impossibles fuites, et des soupirs qui demandent asile…
vodka russian standard, framboise, cranberry, fraise, miel, orange colombo, citron
"Dernier Baiser pour H21"
Elle sourit. Elle ajusta son chapeau puis son regard. Elle les remercia tous, puis elle emporta avec elle sa légèreté, et pour longtemps le cœur des hommes de l'assemblée.
— Qui était-ce ? demanda l'ambassadeur.
— Une petite danseuse de rien du tout. Avec un nom ridicule. Voyez-vous, on l'appelle Mata Hari.
— Qui était-ce ? demanda l'ambassadeur.
— Une petite danseuse de rien du tout. Avec un nom ridicule. Voyez-vous, on l'appelle Mata Hari.
champagne ayala, rhum sailor jerry, purée exotique, cordial gingembre, sucre vanillé, citron
