COURT-CIRCUIT
Ce sujet avait pour objectifs l’exploration à partir de différents matériaux et médiums, la conception, la mise en forme et la communication d’un projet de design d’exposition pour la MAQ sur l'époque de la contre-culture.
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Client : La Maison de l'architecture du Québec
Rôle : Designer - Scénographe - Direction artistique
Année : 2018
En collaboration avec Océane Thomasse et Ève Blouin
​​​​​​​Notre démarche :
Le propos développé pour la mise en exposition gravite autour d’une réflexion sur la transparence, tant conceptuelle que matérielle. Elle fait allusion à l’idée de diffusion, à l’infiltration de la sphère publique dans la sphère privée, mais propose aussi, en contradiction, un commentaire sur l’opacité de l’information donnée à l’époque, ainsi que sur la divulgation de l’information en circuit fermé, où le dialogue n’existe pas.
La transparence est également intemporelle, comme si le temps la tra- versait. Elle permet de mettre en relation l’époque de la contre-culture, à aujourd’hui. Elle est une fenêtre sur ce qui était, sur ce qui est encore et sur ce qui a, trop souvent, été filtré, opacifié. Le transparent permet donc de saisir toute la complexité temporelle, mais aussi sémiotique du langage qu’il subverse.
De par la translucidité des médiums, le visiteur peut voir une œuvre à tra- vers une autre. Les couches se superposent, créant ainsi un système d’in- formation stratifié, dont le message peut, à certains moments, devenir dif- ficilement perceptible. L’entremêlement des œuvres entre elles, démontre la multiplication des mes- sages, à la fois connectées, elles montrent aussi le brouillage de l’’information. La volonté d’installer des œuvres physique- ment translucides face aux vitrines de la MAQ, est un moyen d’être perçues et pénétrées depuis l’extérieur, en pouvant de dehors, regarder dedans, avoir un regard global sur l’espace.
Par ailleurs, le recouvrement du sol par une matière plastique, permet, en plus de donner l’impression de pénétrer dans une bulle, de démultiplier les films qui se reflètent sur la surface. Les visiteurs sont donc immergés dans un univers suspendu où la transparence est l’évocation directe de la diffusion.
En ce qui a trait plus spécifiquement à la stratégie graphique, certaines touches de couleur sont employées de temps à autres pour dynamiser la signalétique. Le nom de l’exposition ainsi qu’un court texte descriptif sont apposés directement sur une planche de plexiglas à droite de l’entrée, accueillant les visiteurs. De plus, les visiteurs retrouvent, au sol, sous la couche de plastique, le nom de l’artiste auquel appartient l’œuvre, et ce, sous chacune des œuvres. Pour ce qui est des cartels, ceux-ci sont collés directement sur la surface de plexiglas qui recouvre les œuvres. Dans le cas du KIIK, un support en plexiglas, sur lequel est déposé l’objet, est éga- lement annoté d’une description collé directement sur celui-ci.
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Projet scénographique d'exposition étudiant

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