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Au pays des Maasaï

Reportage photographique d'une aventure familiale mémorable au coeur du Maasaï Mara au Kénya effectuée entre le 31 décembre 2012 au 5 janvier 2013.
 
Mon fils Jérémie et moi avons travaillé ensemble pour vous offrir ces photos.
 
Pour photographier la plupart des animaux de ce reportage, Jérémie a utilisé son grand talent, sa caméra Canon EOS REBEL T1i ainsi qu'un objectif EF70-200mm f/2.8L IS USM.
 
De mon côté, équipé d'un trépied, d'une caméra Canon EOS 5D et d'un objectif grand angle EF17-40mm f/4L USM, j'ai capturé les merveilleux paysages du Maasaï Mara.
 
La majorité des photos a été prise depuis notre camion étant donné le risque évident que représentait une marche dans la savane. Le trépied a été utilisé depuis le véhicule lorsqu'il était à l'arrêt ou lorsque notre guide était certain que nous pouvions marcher près du véhicule sans risque.
 
Pour voir l'ensemble des photos de cette aventure, allez sur mon site Web et cliquez sur l'icône Slideshow pour démarrer le diaporama: francisdufourphotography.com
© Jérémie Brochu Dufour
Accompagnés de Mosus Titimet Nampaso, notre guide et chauffeur maasaï, ma famille et moi avons parcouru pendant 5 jours la savane arbustive et les plaines du Maasaï Mara en Land Rover et en montgolfière, afin d'observer et de photographier les animaux mythiques de ce royaume sauvage: zèbres omniprésents, gazelles sauteuses, hyènes féroces, chacals rusés, hippopotames roses et puants, guépards furtifs, girafes timides et gracieuses, éléphants mangeurs d'acacias, oiseaux multicolores, lions paresseux et maître des lieux. Exception faite des rhinocéros et des léopards, tous étaient là, nombreux, partout où notre regard se posait, dans des décors à couper le souffle, inimaginables.
© Francis Dufour Photography.com
© Jérémie Brochu Dufour
Anormalement, la saison des pluies s'attardait encore, rendant le temps humide et froid. Les routes boueuses, glissantes et mouvantes étaient un régal pour le Land Rover. "La faute à El Niño", selon Mosus. Au lever et à la tombée du jour, parfois même au cœur de la journée, lorsque les nuages s'attardaient trop longtemps devant le soleil, le temps froid et humide nous forçait à nous couvrir d'un manteau et d'une couverture. La température ne nous laissait pas l'impression d'être en Afrique, encore moins d'être près de l'équateur. Étonnamment, vêtu de sa petite jupette et de sa couverture rayée, notre guide semblait insensible au froid. Un vrai guerrier.
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Deux fois par jour, nous sortions du camp pour explorer ce monde: une première fois dès 6h30 et une seconde à 16h00. Chaque sortie ou « game » était différente et durait de 3 à 4 heures. Entre les deux, nous et les animaux de la savane, nous nous reposions à l'ombre en attendant que le soleil faiblisse et que nos corps se réchauffent.
 
Le soir, exténués et satisfaits de notre journée de cavale, nous prenions une douche bien chaude avant de manger comme des ogres. Le repas du soir était une occasion de faire connaissance avec des visiteurs provenant de partout : Russie, Royaume-Uni, Afrique du Sud, États-Unis, Canada, … Chaque repas était immanquablement le moment des fous rires complices, du genre qui vous plient en deux et vous empêchent de respirer. Moment bénit. Sans doute étions-nous fatigués de nos longues journées à la température changeante. Une fois repus, un garde maasaï armée de sa lance nous escortait jusqu'à notre tente où une bouillotte brûlante glissée dans les couvertures faisaient notre bonheur. Sans s'attardée, Morphée nous emportait subrepticement. La nuit, nous étions parfois réveillés par la pluie sourde qui s'abattait sur les tentes, les cris d'une hyène arpentant la plaine ou le passage des éléphants au milieu du campement.
Ceux qui parlent "maa", les Maasaï, nous ont guidés et protégés de la faune sauvage. Ce sont les autochtones de cet univers dangereux et magnifique, des éleveurs de bétails et des guerriers semi-nomades qui se moquent des frontières et se promènent allègrement entre la Tanzanie et le Kenya.
Un matin, Mosus nous a menés à eux, au sein d'une petit village situé à quelques heures du campement. Nous avons été accueillis par les vaches, les moutons et les chants joyeux des femmes qui s'étaient regroupées près d'un enclos pour nous souhaiter la bienvenue. Pendant que Mosus entretenait une discussion politique animées avec elles, j'en profitais pour les prendre en photo, mémoriser leur regard, leur sourire, leurs habits et leurs parures aux couleurs vibrantes. Les enfants, empoussiérés, se cachaient timidement derrière leur mère et nous fuyaient à la première occasion. Les hommes se tenaient à l'écart, plus loin dans le champs ou près de leur camion, un téléphone portable à la main. Près d'une petite maison faites de branchage, de bouse et de boue, deux hommes maintenaient fermement au sol une vache tandis que l'un d'eux lui désinfectait le tour d'un œil à l'aide d'un outil chauffé à blanc.
© Francis Dufour Photography.com
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Puis Mosus nous a fait entrer dans l'une de ces minuscules huttes sans fenêtre. À l'intérieur, dans la noirceur totale, nous pouvions deviner la présence d'une femme et de son nourrisson. À tâtons, nous nous sommes assis sur de petits bancs autour d'un foyer où rougissaient encore quelques bouts de bois. Un peu de lumière filtrait par le trou de la cheminé, pas plus large que ma main, située sur le mur attenant au foyer. Peu à peu, la noirceur a fait place à la pénombre, nos yeux restant à demi ouverts pour se protéger de la fumée qui nous prenait à la gorge.
 
Et là, dans cet univers paisible et d'une simplicité désarmante, où le temps existe encore et s'écoule lentement, Mosus nous a raconté le quotidien de ce peuple millénaire à qui Dieu a confié son bétail.
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Remerciements
Tout au long de notre safari, nous avons eu la chance de séjourner à Encounter Mara Camp situé au cœur du parc de conservation Mara Naboisho au Maasaï Mara.
 
Grâce à Encounter Mara, notre safari été une expérience exceptionnelle. Nous gardons en mémoire le souvenir d'une équipe attentive aux moindres détails, dévouée, généreuse et professionnelle. Merci à tous ceux qui ont pris soin de nous: Mosus, Josphat, Sean, Nichi, Sammy et toute l'équipe. Salutations spéciales à Richard et Claudine.
 
En 2012 Encounter Mara Camp a remporté le prestigieux prix World Travel Awards dans la catégorie Kenya's Leading Tented Safari Camp. Nous pouvons témoigner avec certitude qu'Encounter Mara mérite dignement ce prix.
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