Le but était de réaliser un objet architectural temporaire entre la gare et la pépinière à Nancy. En parcourant le site, je réfléchissais à ce dont Nancy pouvait bien avoir besoin. Il fallait cibler un problème pour pouvoir y répondre. Nancy a-t-elle un problème ? Des centaines de projets me venaient en tête, tous plus contestables les uns que les autres.
C'est après avoir parcouru la ville en long en large et en travers, être sorti de chez moi pour autre chose que d'aller à un endroit précis que j'ai dégagé ce constat : La rue est un espace grâce auquel sont gérés des flux inertes. Un entrecroisement, un ballet de voitures et de personnes qui coexistent, mais qui ne sont pas tenus en commun par un autre lien social que le fait qu'ils partagent le même espace. Nous sortons de chez nous pour aller d'un point A à un point B. Beaucoup d'entre nous ont oublié la définition du verbe "flâner". Nous perdons par là notre propriété sur l'espace public en même temps que notre lien social.
Le projet n'avait encore aucune forme mais la question se précisait. Il s'agissait désormais de proposer une solution architecturale permettant à tout le monde de comprendre que l'espace public nous appartient, qu'il est comme notre deuxième salon et que bien que partagé, il nous appartient à tous. Il fallait cependant garder à l'esprit que le projet devait proposer et non imposer un autre regard sur la ville.
Je me suis tourné vers l'expression libre. C'est selon moi la manière la plus évidente et efficace pour répondre à cette question. N'importe lequel des arts connus aurait pu faire l'affaire, que ce soit la peinture, la sculpture, le cinéma, la danse, le théâtre etc... pourvu que ce soit dans l'espace public et que le discours proposé répondre à toutes les contraintes fixées. Cependant, la réponse attendue devait être architecturale.
C'est après avoir parcouru la ville en long en large et en travers, être sorti de chez moi pour autre chose que d'aller à un endroit précis que j'ai dégagé ce constat : La rue est un espace grâce auquel sont gérés des flux inertes. Un entrecroisement, un ballet de voitures et de personnes qui coexistent, mais qui ne sont pas tenus en commun par un autre lien social que le fait qu'ils partagent le même espace. Nous sortons de chez nous pour aller d'un point A à un point B. Beaucoup d'entre nous ont oublié la définition du verbe "flâner". Nous perdons par là notre propriété sur l'espace public en même temps que notre lien social.
Le projet n'avait encore aucune forme mais la question se précisait. Il s'agissait désormais de proposer une solution architecturale permettant à tout le monde de comprendre que l'espace public nous appartient, qu'il est comme notre deuxième salon et que bien que partagé, il nous appartient à tous. Il fallait cependant garder à l'esprit que le projet devait proposer et non imposer un autre regard sur la ville.
Je me suis tourné vers l'expression libre. C'est selon moi la manière la plus évidente et efficace pour répondre à cette question. N'importe lequel des arts connus aurait pu faire l'affaire, que ce soit la peinture, la sculpture, le cinéma, la danse, le théâtre etc... pourvu que ce soit dans l'espace public et que le discours proposé répondre à toutes les contraintes fixées. Cependant, la réponse attendue devait être architecturale.
Ayant quelques affinités avec le théâtre, j'ai opté pour un projet scénographique. L'objet se dessinait doucement. Il s'agissait d'une scène pouvant être montée et démontée rapidement dans laquelle se jouerait une pièce de théâtre. La programmation était aléatoire et s'adressait au passant lambda. L'objet trouvait place dans des endroits stratégiques relevant de qualités scénographiques (arcs de triomphe, statues, façades ordonnancées, etc.) afin que sa modernité contraste avec la ville fossile. J'envisageais la ville comme un énorme théâtre dans lequel se jouaient des scènes de la vie quotidienne.
Le problème qui se posait ensuite fut celui de la représentation. Comment arriver à faire comprendre au jury toutes les intentions du projet ? Il était évident qu'il ne pouvait être présenté de manière conventionnelle (plans, coupes, etc.). Il fallait un espace et des acteurs.
Le projet pris une tournure radicalement différente. Non pas dans le fond mais dans les formes. L'objectif était désormais de réaliser la scène à l'échelle 1:1 afin qu'il puisse être exposé sur le parvis de l'école d'architecture pour une lecture - représentation. Il fut dimensionné par les fenêtres de l'atelier à travers lesquelles nous avons passé les différentes pièces de structures et par les proportions de l'école d'architecture. Il se voulait mobile car y serait joué "Approche de l'Idée de Naissance" ; la naissance d'un projet, la naissance d'une nouvelle manière de présenter e projet. La mère étant l'école d'architecture de Nancy, la rigidité de sa façade, ses enseignements, ses lois, ses règles. Le projet son enfant, un polyèdre de bois creux dont les dimensions varient entre 1m30 et 5m70, informe, titubant, tombant, se relevant et dont la voix serait portée par des acteurs.
Nous nous sommes approprié le parvis le temps de la représentation comme nous aurions pu nous approprier la place Stanislas, la rue St Georges ou l'arc Héré. J'ai eu la chance de pouvoir travailler en collaboration avec Gilles MICHAELIDIS, étudiant et jeune chercheur en art du spectacle pour la conception de ce dernier et le montage de la pièce. J'en profite pour remercier personnellement toutes les personnes* qui m'ont aidé à réaliser et déplacer la structure, l'agence Lili&Rami pour le local et les outils ainsi que le FSDIE pour les subventions.
Le projet pris une tournure radicalement différente. Non pas dans le fond mais dans les formes. L'objectif était désormais de réaliser la scène à l'échelle 1:1 afin qu'il puisse être exposé sur le parvis de l'école d'architecture pour une lecture - représentation. Il fut dimensionné par les fenêtres de l'atelier à travers lesquelles nous avons passé les différentes pièces de structures et par les proportions de l'école d'architecture. Il se voulait mobile car y serait joué "Approche de l'Idée de Naissance" ; la naissance d'un projet, la naissance d'une nouvelle manière de présenter e projet. La mère étant l'école d'architecture de Nancy, la rigidité de sa façade, ses enseignements, ses lois, ses règles. Le projet son enfant, un polyèdre de bois creux dont les dimensions varient entre 1m30 et 5m70, informe, titubant, tombant, se relevant et dont la voix serait portée par des acteurs.
Nous nous sommes approprié le parvis le temps de la représentation comme nous aurions pu nous approprier la place Stanislas, la rue St Georges ou l'arc Héré. J'ai eu la chance de pouvoir travailler en collaboration avec Gilles MICHAELIDIS, étudiant et jeune chercheur en art du spectacle pour la conception de ce dernier et le montage de la pièce. J'en profite pour remercier personnellement toutes les personnes* qui m'ont aidé à réaliser et déplacer la structure, l'agence Lili&Rami pour le local et les outils ainsi que le FSDIE pour les subventions.
Quelques photographies
*GALLOY Blaise, BINACHON Brice, PETITHORY Florent, CHAVANES Paul-Emmanuel, NARDIN Victor, VILLANUEVA Camille, DUBOIS Pierre, DUBOIS Yann, CECHIN Guillaume, BATTAGLIA Colin, BLAZEJCZYK Claudie, RAMIREZ Sébastien, STEIBLE Lucie, PERON Jean-Baptiste, MOREL FORT Grégoire, LAUDE Théo, BERTRAND Marine