Nicolas Lelong's profile

LOFI - Reportage Impact Printemps

Impact Printemps : un stade, de la musique et des rencontres
Du 11 au 12 mai se déroulait la première édition de l’Impact printemps. Pendant 2 jours, l’association CROSS OVER BIS s’est emparé du stade MMArena du Mans pour y propager la culture électronique.

Il y a 2 ans on nous a dit « vous venez ? Il y a un collectif manceau qui organise une soirée au stade MMArena » On y croyait pas. Comment un collectif peut s’emparer d’un stade de foot ? Comment transformer un tel lieu, en sanctuaire de la teuf pour un week-end ? Et finalement il faut le voir pour le croire même si nous allons vous en toucher deux mots. Ça a commencé en 2017. AIROD B2B Mayeul, Phase Fatale entre autres se partageaient les platines. En 2018 c’était au tour d’AZFIHM et Randomer et beaucoup d’autres de réveiller les habitants.

Cette année, du 11 au 12 mai s’entremêlaient The HackerArnaud Rebotini et Sentimental Rave pour ne citer qu’eux. Un week-end où tout le monde y trouvait sa place au travers des différentes scènes trance, techno, house et hardcore.

Dans cet article, nous vous racontons comment l’association CROSS OVER BIS, organisatrice des soirées Impact, s’est développée une notoriété forte (seul acteur de musique électronique au Mans, avec près de 60 événements à son actif). Cette fois, on se portera moins sur le vécu mais davantage sur le public réellement attaché aux activités organisées par l’association.
Deux jours intensifs de musique électronique
Un samedi soir de 23h à 6h, devenu presque un standard pour les soirées techno. 3 scènes : une hardcore, une trance et une techno. Le dimanche, c’est de 14h à minuit que le stade ouvrait ses portes “ on voulait reprendre les formats typiques des Pays-Bas ” nous livre Julien Mansard. Une journée plus tranquille avec une mainstage, une scène house et une scène techno.
Comment les organisateurs ont repensé le stade ?
A l’entrée du festival se trouvait la scène trance (qui s’est transformée en mainstage le dimanche) en extérieur. Dans le stade, entre les coursives (les longs couloirs pour accéder aux gradins) se présentaient la scène hard et la scène techno, au milieu du couloir se trouvaient le bar, les toilettes, le coin chill ainsi qu’un stand de maquillage. Un bel avantage à ce spot atypique : beaucoup de coins aérés pour se reposer, manger un peu et participer aux blindtests de la « Charcuterie Musical« , association de DJ organisant des quizz musicaux. C’était l’occasion de libérer son côté beauf.
Une première nuit agitée par les artistes trance et hardcore
Contrairement aux soirées qu’on peut retrouver en club, ici le lieu est tout en longueur, les aller-retours entre la scène techno et la scène hardcore provoquaient des bouchons et rendaient difficilement possible l’accès aux premiers rangs devant la scène techno, nous avons abandonné l’idée de nous y rendre. La majeure partie de ma soirée s’est déroulée entre la scène trance et la scène hardcore. La scène trance était idéale pour moi car elle était en open-air, beaucoup de place pour danser et des artistes pointus comme Oddwave et El Naño par exemple.
Un lendemain plus détente, mais toujours dansant
Arrivés à 14h30, quelques personnes devant la Mainstage profitaient des rayons du soleil pour danser et se reposer devant FEM. Nous sommes restés un bon moment à écouter ses tracks de melodic techno, parfait pour un début d’après-midi. Pour faire le parallèle à la soirée du samedi, les scènes techno et house étaient désertées pour la mainstage. Les bouchons n’étaient qu’un mauvais souvenir. Ensuite a joué Arnaud Rebotini, il sait attiser les foules en proposant un live unique. Même s’il a quelques morceaux fétiches qu’il joue et re-joue, il personnalise et retravaille ses morceaux en live. Laurent Garnier s’est occupé de la clôture de l’événement pendant 4h de show où il a su capter le public et l’emmener dans son voyage musical.
Un public fidèle aux événements Impact
Nous avons rencontré des personnes aux profils différents mais qui ont comme point commun de suivre l’actualité de CROSS OVER BIS tout en participant à leurs différentes soirées.

Adèle, 21 ans

J’ai connu les soirées Impact en 2015/2016, avec un gros coup de cœur pour leur première fête de la musique sous chapiteau, Place des Jacobins (située en contrebas de la cathédrale Saint-Julien). Depuis j’essaie de me rendre le plus possible à leurs soirées. Que je sois seule ou accompagnée et j’y vais toujours les yeux fermés. Je sais que je vais découvrir des choses sans trop payer cher. Ici, les personnes sont toujours bienveillantes, c’est vraiment cool, ça favorise l’échange. Les lieux sont variés et géniaux : aussi bien à l’Oasis qu’à la MJC Jacques Prévert ou encore en open-air aux rêveries. Pour l’Impact Printemps, les organisateurs ont fait fort avec une scène hard et une scène trance. On sent qu’ils essaient de satisfaire la plupart des festivaliers et d’en capter de nouveaux.


Valentine, 24 ans :

J’ai commencé les soirées Impact en avril 2017 à la MJC Jacques Prévert. Etant à Saumur à l’époque, j’ai cherché aux alentours ce que m’offraient les différentes villes en matière de techno, Le Mans l’a emporté. Ma première Impact date de février 2017, elle se déroulait au skatepark. Je pense que ça a été “le déclic”. Je fais attention aux programmations sans pour autant que ce soit un critère de sélection. J’ai adoré la soirée “Impact invite Ed Banger” aux Saulnières en avril 2018 et les 3 ans de Impact à l’Oasis. Je n’ai désormais plus de pied-à-terre ici mais j’essaie pour autant d’aller aà leurs événements quand je suis libre. J’aurais aimé que ce collectif naisse plus tôt pendant mes études au Mans (de septembre 2013 à juin 2015). A cette époque il n’y avait pas grand chose au Mans sur la techno.
La musique électronique n’a plus de barrière
En parallèle de ces entrevues, nous avons rencontré Henri et Clémentine un couple de retraités, fans de Laurent Garnier depuis une vingtaine d’années. Il y a une dizaine d’années, ils ont décidé de franchir l’obstacle de l’âge pour le suivre sur chacune de ses dates en France. Ce couple nous prouve que l’âge n’est plus un frein pour se rendre en soirées de musique électronique.

Henri et Clémentine :

Laurent Garnier vit sa musique, il veut nous raconter un voyage à chacun de ses passages, tous ses sets sont uniques. On peut le voir en « all night long » sans soucis, quand il est de passage à la Concrete par exemple. La musique nous porte, on se rend pas compte du temps qu’on passe. C’est clair qu’en festival, l’expérience musicale est totalement différente, ici on ressent réellement la musique. Maintenant qu’on a goûté aux festivals on adore. C’est l’occasion de découvrir des artistes et de revoir ceux qu’on aime.
LOFI - Reportage Impact Printemps
Published:

LOFI - Reportage Impact Printemps

Published:

Creative Fields