Le centre AI (Accueil Intégré), qui veut dire « Bonjour » en inuit, est un projet de logement transitoire pour la communauté autochtone en état d’urgence à Montréal.
Il est situé au secteur 5 entre le Boulevard Saint-Laurent et la Rue Saint-Dominique au niveau de la Rue Saint-Norbert. Il se situe a proximité du centre d’amitié autochtone et de l’hôtel des arts qui a déjà accueilli la communauté avant.
Le site choisi est un terrain incliné, traversant et arborisée au milieu de l’ilot avec des grandes façades sur Saint-Laurent et Saint-Dominique. Sur le terrain on trouve le mural pour la justice des femmes autochtones, un centre d’aide transitoire pour la communauté et une sorte de tipi au milieu qui met un indice et on prend comme logo.
Le bâtiment se compose de deux bars empilées et juxtaposés qui se placent sur Saint-Laurent et se divise en quatre parties qui sont très importantes dans la culture autochtone dont le ciel (père), la terre (mère), l’eau (grand-mère) et le feu (cœur).
La circulation horizontale se fait par des corridors puis la circulation verticale par une escalier en spirale qui se place comme un pivot dans l’intersection des deux bars et deux escaliers de secours aux extrémités du bâtiment.
L’emplacement choisie permet la continuité de la ville, la connexion entre les rues, la préservation de la végétation existante et l’extension de la forêt vers la ville pour inviter à traverser les personnes qui passent sur la rue.
La bar supérieure est percé verticalement par un cercle qui permet la captation de la lumière naturelle ainsi que l’intégration de la végétation a l‘intérieure du projet.
La matérialité se compose principalement du bois et du béton pour opposer le léger et le lourd, l’obscur et le clair, la tectonique et la stéréotomique.
Au rez-de-chaussée on trouve l’accueil et des espaces communs comme un salon, des toilettes et des bureaux pour les sous-traitants.
Au premier étage on trouve la cuisine et la salle à manger intégré, toilettes, douches et 18 unités d’habitation pour les femmes.
Au deuxième étage on trouve un atelier d’intégration, toilettes, douches et 18 unités d’habitation pour les hommes.
Sur les façades on a une ouverture centrale et traversante au milieu qui correspond aux espaces communs et évoque la forêt par des lamelles de bois qui aident au contrôle lumineux puis des fenêtres qui se superposent pour avoir une vue directe au ciel.
L’unité d’habitation se compose d’un lit individuel avec du rangement en dessous et séparé du reste par un rideau qui permet entrer et des panneaux qui divisent l’espace pour donner de la privacité aux occupants.
En résumé le projet cherche l’approche des communautés autochtones a leur culture et leur milieu en les intégrant a la vie urbaine.
